Catégories
La Lettre interstellaire

My life. My rules.

Nous sommes de plus en plus nombreux.ses à être en quête de sens dans nos vies.  Un sens à notre métier, à nos relations, à notre présence. Pourquoi sommes-nous ici ? A quoi tout cela sert-il ? J’ai longtemps cherché ma mission de vie : ce pourquoi je suis parfaitement faite, qui me rendrait pleinement heureuse et qui apporterait ma contribution lumineuse à ce monde. Un gros programme.

J’ai exploré et je me suis explorée. J’ai testé, j’ai changé d’avis et de voie. J’ai posé des mots qui me semblaient immuables et qui tombaient peu après comme un château de cartes. Puis j’ai arrêté de chercher : faire ce qui me met en joie, voilà la mission que je m’étais destinée. Si ça me met le sourire GO, sinon on repassera. Durant cette quête j’ai aussi cheminé personnellement sur d’autres plans, par une observation intérieure et des techniques de connaissances de soi.

L’hiver dernier, l’évidence m’est apparue : ce n’est pas une mission de vie que je cherchais, c’est un métier.

Je crois à la mission de vie, ce pourquoi nous sommes là ici et maintenant. Mais je pense que nous nous trompons en le restreignant à ce qui nous rapportera de l’argent. On pose un concept capitaliste sur la lumière de notre être. On rend la mission de vie productive et notre raison d’être monétaire : c’est parce qu’on va gagner de l’argent dans notre activité qu’on sera au bon endroit ? Non, nous sommes bien plus que cela.

Notre mission de vie est notre mission de VIE. Ce n’est pas un travail, un métier, une entreprise, un poste, une étiquette… C’est nous à chaque instant, dans tous les domaines. Cela s’exprime bien sûr dans notre travail qui est notre manière de contribuer au monde de matière, mais c’est aussi ce que nous faisons dans notre couple, avec nos enfants, nos amis, notre famille, nos collègues… quelle impression laisse-t-on chez les personnes qu’on croise 5 min comme celles qui partagent une grande partie de notre vie. Ce sont nos décisions, nos prises de positions, nos actes. C’est la façon dont on se traite et dont on prend soin.

Ma mission de vie, c’est ce que j’incarne à chaque seconde.

C’est faire vibrer mon être dans la façon d’enfiler mes chaussettes comme de m’adresser à quelqu’un que je ne connais pas. Si je suis ici pour incarner la vérité, la vérité doit être mon moteur à chaque instant. Il est temps d’ouvrir le prisme pour l’appliquer à l’expression de qui nous sommes plutôt de ce que nous faisons. 

Cette prise de conscience a fait évolué ma façon de vivre mais aussi d’entreprendre. Je suis entrepreneure depuis plus de 10 ans. J’ai connu le fait d’être seule, associée, d’avoir des stagiaires, des prestataires, des employées, des contrats avec des institutions et des grandes marques, de louer un bureau, d’être en coworking, de travailler à la maison. J’ai eu une activité de services, de conseil, de création… J’ai connu des chiffres d’affaire à 2 comme à 6 chiffres.

Peu importe la situation que j’ai traversé, tant que je ne me suis pas placée au centre de mon entreprise, je n’étais pas heureuse. Je cherchais la mission sans l’incarner aussi dans ma façon d’être. On peut bien se reconvertir et/ou avoir une activité qui nous comble, si on ne prend pas soin de soi ou si on laisse l’extérieur nous dicter comment le faire, nous arrivons rapidement à l’épuisement de notre système car nos actes partent de notre mental, de nos peurs, de nos idées pré-conçues. On se focalise sur le travail.

D’ailleurs je n’ai plus envie d’utiliser le mot « travailler » qui ramène à la notion d’efforts et de productivité, je préfère le mot « oeuvrer » qui nous parle d’agir pour quelque chose d’important, de noble. 

Alors je décide chaque jour d’oeuvrer et pour cela j’ai eu besoin de révolutionner ma façon d’entreprendre et d’inventer mes propres règles. C’est d’abord passer par le slowpreneuriat qui propose de ralentir pour mieux écouter. Mais je sentais que ce n’était pas assez : ralentir est une porte d’entrée et non une finalité. Le cycle nous propose l’hiver mais aussi le printemps, sinon on tombe dans l’immobilisme du féminin et nous avons besoin du masculin pour créer.

Aucun terme ne me convenait pour cette réalité, alors j’ai inventé le mien : l’holipreneuriat, pour entreprendre avec toutes les parties de Soi.

Qui je suis, ma mission de vie est là dans ce que je propose mais aussi dans comment je le propose. C’est à cet endroit que je prends soin de moi, de mes relations et de mes activités à la fois. Je remets mon énergie féminine aux commandes de mes aventures entrepreneuriales : 80% de féminin pour savoir où on va et comment + 20% de masculin pour matérialiser. Acceptons de ne pas savoir mais de tout de même suivre le flow : même s’il nous dit d’attendre ou de nous lancer maintenant dans une expérience loufoque. En commençant à écouter ce qui pulse chez soi, on créé depuis notre vérité plutôt depuis nos peurs ou les attentes sociétales. On se met en co-création avec l’Univers pour réaliser notre service dans cette vie, bien au-delà des désirs du mental. On pose notre « non » sacré face à la dictature du chiffre, de la deadline, du business plan. L’holipreneuriat nous invite à réaliser qui nous sommes, dans l’illimité et la multipotentialité, à déchirer les étiquettes, à renverser le système de valeurs. Les holipreneur•es incarnent radicalement leur mission de vie et construisent un nouveau paradigme de société. Rien de moins.

Il est temps d’inventer nos propres règles. Envie d’en être ?

Laisser un commentaire