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Holipreneuriat Les mots sacrés

Prendre soin de soi & du monde

Holipreneuriat : Pilier IV

« Depuis que je suis entrepreneur•e, je suis devenu•e mon•a pire Boss ». Combien de fois ai-je entendu cette phrase (dans ma tête et ailleurs) ! Le principal leitmotiv pour lancer son entreprise est la liberté et pourtant nous nous enfermons très rapidement dans un quotidien de peurs et de fuites, avec des journées de travail à rallonges et des objectifs impossibles à remplir. A quoi sert de courir après le temps, l’argent, le succès si c’est pour être malheureux•se en chemin ? (et même pas sûr•e de l’être à la fin)


Pour ce quatrième article, j’explore notre rapport à nous-même comme guide et moteur de notre activité : Quelle place se donne-t-on dans sa boite ? Quel équilibre entre vie pro et perso ? D’ailleurs est-ce-que cela existe vraiment ? Comment se traite-t-on ? Quelle place pour le repos ? pour la joie ? Pourquoi prendre soin de moi est l’unique façon de correctement prendre soin du monde ?


Comment allez-vous en tant qu’entrepreneur•e ? Je veux dire « vraiment ». Etre seul•e à bord de son activité peut provoquer une grande pression : faire grandir l’entreprise, faire du chiffre, prospecter, gérer, planifier… Et comme on a envie de réussir, on se presse à faire, faire et encore faire pour obtenir des résultats. Nous avons vu dans le pilier II, l’équilibre des énergies féminine et masculine, que ça ne tenait pas qu’à cela. Nous avons aussi besoin de recevoir, d’accueillir et d’être à l’écoute de notre intuition.

Prendre soin de soi, c’est se replacer au centre de son entreprise.

Trop souvent nous laissons les client•es, les partenaires, les prestataires ou autres prendre le devant de la scène et nous disparaissons de notre propre boite écrasé•e par des injonctions à travailler plus pour gagner plus. Parfois même notre activité se porte très bien mais ne nous laisse pas une minute pour faire autre chose que travailler. Voir même nous nous épuisons à mener les projets de nos rêves.

L’entrepreneuriat est un marathon, pas une course de fond. Quel plaisir retire-t-on vraiment à travailler d’arrache-pied, sans bouger, sans faire de sorties, voire même sans dormir ou sans nous préparer un bon plat ? Tout cela pour gagner des minutes de temps de travail.

Je ne crois pas à la vie professionnelle et à la vie personnelle. Nous n’avons qu’un corps, qu’une existence remplie de différents types de tâches. Si nous avons une mauvaise nouvelle personnelle, cela affecte notre productivité professionnelle. Si nous avons beaucoup de travail cela va empiéter sur nos temps personnels. Si nous sommes malades, nous ne pouvons pas travailler. Une idée de génie s’exprime rarement devant notre écran d’ordinateur mais plutôt à faire autre chose. Ainsi c’est impossible de séparer les deux, nous ne sommes qu’un•e.

Alors comment faisons-nous en sorte que notre activité nous fasse rayonner tout le temps ? et que nos temps à ne pas oeuvrer nourrissent notre entreprise ?

Des questions à se poser :

  • Quel est le niveau et la texture de mon énergie vitale ?
  • Comment je me nourris ? je m’hydrate ?
  • Comment je fais du sport ? je bouge ?
  • Est-ce-que je dors bien ? assez ?
  • A quoi ressemblent mes journées ? Est-ce-que je passe ma vie derrière un écran ?
  • Est-ce-que je vois assez mes proches ? mes ami•es ?
  • Ai-je du temps de qualité avec ma famille ?
  • Est-ce-que je ris chaque jour ?
  • Ai-je des activités qui ne sont pas du tout liées à mon travail ?
  • Est-ce-que je prends assez de congés ?
  • Comment je me traite ?

Si on se met à écouter nos pensées sur notre façon d’entreprendre, c’est assez fou la dureté et l’implacabilité que l’on peut déployer : « tu n’est pas assez performant•e / successful / expert•e / doué•e / travailleur•euse / organisé•e / etc. »

Traitons-nous comme on traiterait notre enfant.

Soyons ce boss sympa qu’on aurait toujours voulu avoir. Accordons-nous ce dont on a besoin, et non ce qu’on considère « mériter » sur une échelle de valeur qui nous est propre.

Se reposer n’est pas à mériter. C’est naturel et vital. Personne ne demande au soleil de briller en continu ou d’arrêter de dormir. Nous vivons dans une société qui a imposé de travailler un certain nombre de jours pour avoir le droit de prendre des congés. Sans prendre en compte les personnalités de chacun•e. Mais ça, c’est le monde du salariat qui l’impose. En tant qu’entrepreneur•e, ces règles ne s’appliquent pas à nous. Se reposer est un droit autant que d’être en activité. Ecoutons-nous plus pour arriver à l’équilibre des deux, un équilibre tout personnel qui nous ressemble. Est-ce faire une sieste chaque jour ? Travailler seulement 3 jours par semaine ? 3 semaines par mois ? 3 mois par an ? Peu importe : you’re the boss ! C’est en générant une énergie vitale suffisante que nous pouvons vraiment expandre notre activité, rayonner notre médecine, être pleinement épanoui•e dans notre société.

Car on l’oublie aussi trop souvent mais si ce n’est pas pour être heureux•se, pourquoi entreprendre ? Quelle place tient la joie dans nos journées ? Le désir, le plaisir, la futilité, le rire, la surprise, la célébration, l’extase…

Célébrer au quotidien ouvre la porte de la gratitude et donc du bonheur.

On regarde sans arrêt ce qui nous manque, ce qui reste à accomplir, mais saluons-nous ce qui a été réalisé ? Les pas effectués. Les leçons apprises. Les victoires rencontrées. Célébrer peut être très simple. On peut déjà laisser s’exprimer sa joie de recevoir un nouveau paiement, d’obtenir un nouveau client, d’avoir une belle opportunité… Plus ces moments sont ancrés dans la matière, plus notre quotidien d’entrepreneur•e est souriant. Aussi travaillez-vous avec des gens sympas ? Avez-vous du second degré sur les tuiles qui peuvent arriver ? sur vous-même ? Le rire divin éloigne bon nombre de couches de projections mentales qui n’ont pas besoin d’être ajoutées à une épreuve. Est-ce-que vous vous marrez dans votre métier ?

Si vous vous occupez des autres sans d’abord vous occupez de vous, vous devenez un poids.

Nourrir sa propre source de joie, de repos, de bien-être… est la seule solution pour prendre soin des autres sans leur faire porter le fardeau de devoir nous combler. Depuis notre propre espace de soin et de réalisation, nous pouvons alors vraiment aider l’autre car nous n’attendons rien de lui : ni amour, ni reconnaissance, ni solution. Epuisé•e, désemparé•e et/ou triste, comment pouvons-nous entrainer l’autre dans une spirale positive ? comment pouvons-nous avoir un fort impact ? comment pourrons-nous délivrer longtemps notre médecine ?

Le soin de soi n’est pas une option. C’est une nécessité.


Le prochain article vous emmènera plus loin dans l’exploration de l’holipreneuriat à travers le pilier V : La co-création avec l’Univers.

C’est quoi l’holipreneuriat ?

Holi- pour holistique et holy (sacré en anglais)

L’holipreneuriat, c’est entreprendre à partir de soi et avec toutes les parts de soi et de façon sacrée. C’est mettre en oeuvre sa mission d’être tout en prenant soin de soi et du monde.

Pilier I : La cyclicité

Intégrer sa cyclicité intérieure et la cyclicité de son entreprise.

Pilier II : L’équilibre des énergies féminine et masculine

Entreprendre depuis son féminin et mettre en oeuvre grâce à son masculin.

Pilier III : La prospérité

Abandonner l’abondance. Préférer la prospérité.

Pilier IV : Le soin de soi et du monde

Devenir son meilleure boss et rayonner

Pilier V : La co-création avec l’Univers

Honorer le subtil et faire confiance

Pilier VI : L’accomplissement

Tracer sa voie et se réaliser pleinement

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