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Holipreneuriat

Equilibrer ses énergies féminine et masculine dans son activité

Holipreneuriat : Pilier II

Entreprendre est encore aujourd’hui trop souvent perçu comme une affaire « d’hommes », ce patron abusif et obnubilé par le chiffre d’affaire, dans la start up nation qui recherche le profit et la croissance à tout prix. On en est encore là à bien des égards et il est tant que cela change.

Déjà cette vision n’est pas que l’apanage des hommes. Toute la société a internalisé cette vision de l’entrepreneuriat comme étant une activité à risques, qui demande de travailler beaucoup et dur, qui ne laisse pas la place aux congés et qui plonge constamment le•a chef•fe d’entreprise dans la recherche de client•es et de profit. Comme ces images sont diffusées à tort et à travers et font porter la culpabilité des entrepreneur•es qui ne parviennent pas à décoller sur leur simple manque d’effort et de volonté. « Si tu n’y arrives pas, c’est que tu n’as pas essayé assez fort, tu n’as pas assez sacrifié pour cela ». Pourtant la motivation numéro 1 des personnes qui se lancent à leur compte est la liberté : de créer, de s’organiser, de choisir ses client•es, d’explorer… Et on se retrouve cependant bien souvent à être nos pires boss.

Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas les bons modèles et qu’on nous raconte pas la bonne histoire.

L’entrepreneur•e qui réussit tout du premier coup est une licorne à faire cliquer sur des articles web et payer des formations diverses et variées. Tous les entrepreneur•es ont essayé et échoué avant de réussir. Mais seulement ils ne le disent pas ou ne veut pas l’entendre. Pas assez « success story », pas assez vendeur. Et combien d’entrepreneur•es « réussissent socialement et financièrement » et sont malheureux•euses comme les pierres ? contraints par les salaires et charges à payer ? compressés par le poids des responsabilité et la culpabilité de ne jamais en faire assez. Preuve en est du « burn out de l’entrepreneur•e ». Cette affliction qui ne devrait toucher que les salarié•es soumis•es à une constante pression extérieure et intérieure, touche aussi les entrepreneur•es qui sont les capitaines de leur vie.

Comme pour bons nombre de sujets sociétaux, on retrouve les affres du patriarcat dans l’entrepreneuriat tel qu’on le connait et donc porteur d’un masculin toxique qui enserre les individus et ne leur permet pas de rayonner de leur lumière, guidée par ce qui est essentiel pour eux. Le masculin toxique est la part blessée de l’énergie du masculin : là où le masculin sacré nous apporte détermination, logique, action, force, sécurité, droiture… le masculin blessé nous emmène dans la rigidité, l’hypermentalisation, la suractivité, la violence, le paternalisme ou encore autoritarisme.

Avec le masculin blessé, c’est la quête sans fin du « toujours plus ».

Il est grand temps de requalifier cette énergie à l’intérieur de nous en nous aidant de sa polarité inverse et complémentaire : le féminin.

L’énergie du féminin est une énergie d’intuition, de créativité, d’accueil, de réceptivité… C’est elle qui doit nous guider car c’est elle qui est connectée à notre coeur et à nos tripes : de quoi avons-nous envie ? besoin ? Quelles sont nos ressources ? Comment être inventif•ve ?

Nous avançons avec le masculin blessé guidé par notre extérieur, par les injonctions, par les « il faut ». Est-ce-que « se conformer » en tant qu’entrepreneur•es rend heureux•ses ? Je ne le crois pas. Et d’ailleurs si ça marchait, ça se saurait. Reconnecter avec son énergie féminine dans sa vie est un formidable levier de puissance personnelle pour révéler nos dons et nos fonctionnements. Il serait dommage de la laisser tomber sur le pas de la porte du domaine professionnel en arguant que « C’est pas comme ça que ça marche ». Tout fonctionne de la même façon et est soumis aux mêmes Lois Universelles. En ouvrant la porte à la possibilité de se laisser guider par son intuition et son énergie créative, on découvre alors que nous sommes dans une impasse et que d’autres chemins sont possibles.

Le féminin est notre GPS intérieur là où le masculin est notre véhicule.

Sans véhicule, on ne va nulle part. Sans GPS on ne sait pas où on va. Car attention, verser dans le « tout féminin » c’est aussi se couper de son élan vital qu’est l’énergie du masculin. On tombe alors dans l’attentisme, la passivité, la victimisation… le féminin blessé. Le masculin est ce courant électrique qui nous tient debout et qui nous dit « n’abandonne pas » quand c’est difficile. Car oui, la vie reste une danse sous la pluie et nous avons aussi besoin de notre masculin sacré pour nous relever des épreuves que nous pouvons traverser. Il n’est donc pas à diaboliser ou à mettre de côté mais à ré-équilibrer dans son aspect lumineux et soutenant.

Qu’est-ce-que cela donne ? L’holipreneur•e qui travaille avec ces deux énergies en iel, se laisse traverser par le courant de l’inspiration, de l’intuition dans ses nouveaux projets. Ce sont des appels du coeur et non des désirs du mental. Iel se connecte à sa créativité pour en inventer les formes et les contours. Puis son énergie masculine lui permet de le mettre en oeuvre dans la matière : planning, coûts, communication sont des leviers activés pour faire rayonner son projet, et non les décisionnaires de ce à quoi le projet devra ressembler. Et c’est la même chose dans l’organisation d’une journée de travail : de quoi ai-je envie ? de me reposer ? de créer ? de rêvasser ? de faire de la compta ? Aucun jugement à apporter à la réponse, ce n’est pas le dictateur Planning qui décide, c’est notre être profond qui sent ce qui est juste pour soi, et alors des merveilles peuvent advenir.

Ce n’est pas une recette exact, mais 80% d’énergie féminine et 20% d’énergie masculine me semble un bon équilibre. Dans tous les cas, tout part de soi et tout peut changer tout le temps. Ca c’est le pilier I de l’holipreneuriat, celui de la cyclicité.

Entrons dans cette danse du féminin et du masculin en nous, jusqu’à trouver un équilibre dans l’union divine des deux qui sera sans cesse à retrouver. La bonne nouvelle est que plus on s’engage dans cette voie et plus tout parait plus fluide, plus évident, plus vivant.


Le prochain article vous emmènera plus loin dans l’exploration de l’holipreneuriat à travers le pilier III : La prospérité

C’est quoi l’holipreneuriat ?

Holi- pour holistique et holy (sacré en anglais)

L’holipreneuriat, c’est entreprendre à partir de soi et avec toutes les parts de soi et de façon sacrée. C’est mettre en oeuvre sa mission d’être tout en prenant soin de soi et du monde.

Pilier I : La cyclicité

Intégrer sa cyclicité intérieure et la cyclicité de son entreprise.

Pilier II : L’équilibre des énergies féminine et masculine

Entreprendre depuis son féminin et mettre en oeuvre grâce à son masculin.

Pilier III : La prospérité

Abandonner l’abondance. Préférer la prospérité.

Pilier IV : Le soin de soi et du monde

Toujours choisir l’amour et restaurer sa souveraineté.

Pilier V : La co-création avec l’Univers

Honorer le subtil et faire confiance

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